Perpétuité d'une tradition
Une histoire de famille: Albert Gilles et la pérennité au féminin
Un savoir-faire qui se transmet depuis plus de 90 ans et se perpétue, depuis son décès, par son épouse, ses filles et petite-fille.
La vie d’Albert Gilles en photos et textes

LE FONDATEUR
Né à Paris en 1895, la technique du « Repoussé » lui a été transmise par une tante dès l’âge de 12 ans, ce passe-temps devenant vite une passion. Il crée pour sa mère une boite à bijoux ornée de panneaux d’étain et de cuivre repoussé. En 1926, il participe au Salon des Arts Décoratifs à Paris et s’y distingue.
1914-1918 PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Albert Gilles est blessé à la main droite. En convalescence dans une ferme normande, il recouvre l’usage de sa main en trayant les vaches.
À la fin de la guerre, réhabilité, il reprend ses activités artistiques conjointement à la poursuite de hautes études commerciales. Il reprend le commerce d’import-export de son beau-père


NOUVEAU MONDE : TERRE D’ACCUEIL, INFLUENCE ART DÉCO ET JAPONISME
En 1927, il traverse l’Atlantique et met son talent au service de plusieurs personnalités. À Détroit, il décore les maisons des frères Fischer de la GM, et de Monsieur Mendelson de Chrysler.
INTRODUCTION AU 7e ART
Il s’installe en Californie et travaille comme décorateur pour les Studios Universal et reçoit commandes d’acteurs de cinéma tels que Mae West et Fredric March ainsi que de Walt et Roy Disney.


AU SERVICE DU SACRÉ
Il émigre ensuite au Canada où il se spécialise dans les travaux de décoration d’églises. De 1940 à 1960, une soixantaine d’Églises, de Basiliques et de Cathédrales au Canada, aux Etats-Unis et jusqu’en Jamaïque, commandent de ses oeuvres : Chemins de croix, portes, tabernacles, grilles de communion, fonds baptismaux et plus encore.
RECONNAISSANCE DE SON TALENT
En 1942, le Pape Pie XII, le mandate pour la création d’un calice en or et argent qu’il remet à l'archevêché de Montréal pour le tricentenaire de sa fondation.


DÉCÈS D’ALBERT GILLES
Depuis sa mort en 1979, sa femme, ses filles et petite-fille perpétuent cet art qui disparaît, avec la même tradition d’excellence.